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Para el viento en Patagonie (Argentine et Chili)

Parce que la Patagonie est immense et belle qu’il serait dommage d’en perdre une miette. Malheureusement pour moi, en vue du temps qu’il me reste, je vais devoir faire des choix. Cette Patagonie à mille facettes se distingue par sa partie de l'Argentine et celle du Chili, toutes les deux séparées par la cordillère des Andes.

 

Je le sens fortement en moi que la Patagonie va m’offrir un des plus beaux cadeaux. Je veux la découvrir. Le vent quant à lui, m’a guidé jusque-là pour découvrir mille couleurs, à rencontrer mille visages. Il m’emporte avec lui là où il soufflera encore plus fort. Je pars le découvrir encore plus intense, puissant, majestueux…

 

 

Du 22 au 30 mars 2014, Ushuaïa en Terres de feu : Jusqu'au bout du Monde (Argentine).

 

Jeudi 6 mars 2014, Puerto Tranquilo et La Catedral de Marmol : Au milieu de l’immensité de la Patagonie (Chili).

De bonne heure, je pars prospecter dans le centre pour trouver un tour au meilleur prix pour la « Catedral de Marmol ». C’est la raison de mon retour au Chili. Je ne voulais louper ça d’aucune manière. Les agences de tours me demandent combien sommes-nous pour le tour. Je suis seul ! Plus nous sommes nombreux et plus le prix sera avantageux. J’attends, je zone et je vois un couple approcher. Je leur demande s’ils souhaitent faire le tour et leur explique ma situation. Nous formons un groupe de trois personnes mais le prix est toujours trop élevé. Un groupe de 5 brésiliens approchent. Je me présente : « Hola, como anda, me llamo Camilo, soy Frances, y tu, que tal, todo bien, la familia, el perro, el gato, tu tio como van ?? » Pas la peine de traduire, je raconte des bêtises. C’est que le voyage me fait un peu perdre la tête. Mais ça, je pense que vous l’avez déjà deviné ;)

 

On s’associe et montons à 8 dans le bateau pour un prix très intéressant. Nous partons découvrir les roches de marbres travaillées par le temps, l’eau et le vent. Nous sommes bluffés par le travail de la nature.

 

 

Le vent m’emporte une fois de plus dans ses souffles puissants. Je quitte Punta Arenas (sud du Chili) et poursuis mon chemin dans un bus, qui montera à son tour sur un bateau… La route s’achèvera devant un canal. De l’autre côté, se trouve l’île des Terres de Feu.

 

A bord du « transbordeur », j’aperçois les rives de l’île. A l’entrée du port se tient un mur sur lequel une énorme fresque colorée raconte l’histoire des peuples natifs des Terres de feu. Ceci ne m’est pas étranger. Car tout au long du voyage, j’y ai vu des fresques rappelant l’invasion des conquistadors jusqu’à la soumission des peuples. Appelant à ne jamais oublier le passé, à conserver la culture. Ces murs sont chargés d’histoires et de fortes revendications.

 

Le « transbordeur » à quai, le bus démarre et nous poursuivons notre route jusqu’à Ushuaia. Assis, côté fenêtre, je regarde le paysage. Les nuages s’épaississent, des gouttes d’eau glissent sur la vitre, je découvre un paysage mystérieux. Des grands arbres dévêtus de feuilles dressent au milieu de nul part. En avançant plus loin dans les Terres de feu, les arbres prennent une autre apparence.

Un jour, dans le métro à Paris, je lisais mon guide de voyage sur l’Argentine. Un jeune homme s’est approché pour me demander si j’avais l’intention de partir en voyage dans ce pays. En lui répondant oui, il m’expliqua qu’il était argentin et qu’il était arrivé en France deux jours plus tôt pour y chercher un travail. C’est alors que je rencontrais Jose.Plus tard, c’était à mon tour de traverser l’Océan et de le rencontrer pour une deuxième fois. Il m’invita à découvrir Buenos Aires, à rencontrer ses amis et à manger quelques Asados. C’était en avril 2013.

 

Du 24 au 26 février 2014, San Martin de los Andes : Nous nous retrouvons en compagnie de sa copine Pao (une Colombienne de Bogota) pour passer une semaine ensemble à camper sur la route des 7 lacs (entre San Martin de los Andes et Villa La Angustura). En guise de retrouvaille, nous nous retrouvons autour d’une (ou 2) bière bien fraiche. Autant bien commencer, non ?

 

Afin de nous éviter les 5 kilomètres à pieds avec quelques 20 kilos sur le dos, nous montons à bord d’un taxi (qui nous reviendra à 2,5€ chacun). Nous nous installons dans le premier camping au bord du lac de San Martin de los Andes. Nous partons ramasser du bois sec pour y faire du feu et la cuisine. Le soleil s’en va loin derrière les montagnes. Nous nous posons au bord de l’eau pour y regarder les étoiles réfléchirent dans le lac.

 

Le jour se lève et comme chaque matin, Jose, expert dans l’art du feu, prépare l’eau chaude sur les braises pour commencer la journée avec un petit café ou maté et quelques biscuits.Nous sortons le pouce et nous arrêtons une voiture (nos voisins de camping) qui nous descend jusqu’en ville. De là, nous partons le temps d’un après-midi dans un sentier de randonnée nous amenant jusqu’à l’Islita et passer quelques heures à profiter de la vue et du soleil.

Du 24 février au 2 mars 2014, Los 7 lagos et les retrouvailles avec Jose (Argentine).

Mardi 4 mars 2014, il est 22H10 et mon bus approche. Je quitte El Bolson pour la deuxième fois (après un passage express à Villa la Angustura et Bariloche en quittant l’ami Jose de la région des 7 lacs). C’est ici que je peux prendre un bus pour continuer de descendre la Patagonie. La nuit tombe rapidement. Il devient impossible de voir la Pampa le long de la Route 40. Ça chauffe dans le bus. J’enlève toutes mes couches de vêtements. Bientôt, il ne me restera plus suffisamment d’eau dans la thermos. Ma gorge devient sèche. Je m’endors doucement sur le semi-cama (fauteuil inclinable) en espérant oublier que je meurs de soif.

 

Mercredi 5 mars à 8 heures du matin, j’arrive au village Perito Moreno. A première vue, c’est un village très tranquille. Je pars remplir ma thermos, je bois un coup, je fume la première clope et je demande au chauffeur du bus si à tout hasard, s’il fait un détour par Los Antiguos avant de continuer vers El Chalten. Il me répond : « Si señor ! ». Vite, je cours acheter un autre billet, je remets mon sac dans la soute que je venais de récupéré et je continue pour une heure de plus en me rapprochant du Chili.

 

Il est 9 heures du matin. Il n’y a pas un chat au terminal de Los Antiguos. Juste un chien et un homme au guichet. Il m’informe (l’homme, pas le chien ; ) qu’un mini bus en direction de Chile Chico (Chili) partira vers 10 ou 11 heures. J’attends un peu. D’autres voyageurs arrivent un peu plus tard. Nous conversons. Le bus arrive mais ne partira qu’à 12h30.

 

Je pars faire un tour pour découvrir le « petit centre-ville », je prends quelques photos. Et soudain, je sens une présence. J’ai la sensation que l’on me suit. Je fais des grands pas pour une marche plus rapide. Les pas derrière moi s’accélèrent. Discret, je me retourne, mais je ne vois personne à hauteur d’homme. Je ne suis pas fou pourtant !!! Je vois une ombre s’approcher, puis une silhouette dans le reflet d’une vitrine. Ouf, un bar. Je serais surement en sécurité à l’intérieur et j’ai besoin de me réveiller avec un bon café. C’est en me plaçant à une table proche de la fenêtre, que je vois attendre bien sagement sur le trottoir, mon admirateur secret… (Regardez les photos et vous comprendrez ;)

 

Midi approche, je paye l’addition. Un café à 2,4 euros tout de même… Je retourne au terminal de bus. Je monte dans le mini-van et nous partons au poste frontière pour quitter l’Argentine.

Du 4 au 5 mars 2014, Cap vers le grand Sud de la Patagonie : Le début d’un voyage sans fin. (Argentine-Chili)

Chili :

Nous passons la frontière sans difficulté et en attendant d’arriver à destination, je fais la connaissance de Lucille, ma voisine dans le minibus. Une Franco-Argentine, photographe à Paris qui vient visiter sa famille dans la région. Nous arrivons à Chile Chico, il est 14 heures. Mon prochain bus en direction de Puerdo Guadal part à 16 heures. J’ai donc deux heures de temps libre. Ensemble, nous partons faire le tour de la ville. Comme en Argentine, tout est fermé en début d’après–midi. C’est probablement l’heure de la sieste ou du maté. Tranquille voir presque désertique. On se croirait dans un western en regardant les feuilles se faire balader par le vent. On s’approche du côté du Lac Général Carrera qui change de nom en Argentine et devient le Lac Buenos Aires. C’est le deuxième plus grand lac d’Amérique du Sud après le Lac Titicaca (Bolivie-Pérou).

 

Le vent souffle fort par ici. Les arbres se penchent. Leurs feuilles pourraient presque caresser le sol. Ma housse qui protège mon sac à dos s’envole avec le vent et atterrie sur le lac. Je passe par-dessus la rambarde de sécurité, je m’accroche aux barres, le corps dans le vide, je tente du bout de mon pied, d’attraper la housse flottant sur l’eau. Oufff, je l’ai. Je n’ai plus qu’à remonter maintenant…

 

16 heures ! Je quitte ma camarade en lui promettant un café à mon retour à Paris. Je monte de nouveau dans un minibus. Nous traversons une route rocailleuse pendant plus de deux heures. Tout près du lac, j’ai une vue splendide. Vous vous imaginez bien que j’ai mon appareil photo à la main !! On s’en éloigne un peu pour nous enfoncer dans les terres. Attention ici ça monte et descend rudement mais les panneaux de signalisation exagère un petit peu. Le lac revient à nous. C’est impressionnant ! Il ne s’arrête donc jamais. Dans ce beau bleu azur, de longues trainées blanches sont en mouvement. Des vagues puissantes dans un lac agité.

 

J’arrive à Puerto Guadal, un petit village tout calme. Quelques enfants jouent sur la place, rien de plus. Je pars manger un bout avant de reprendre un minibus 2 heures plus tard dans lequel je piquerais du nez.Puerto Tranquilo, il est 21 heures. Je peux enfin poser mes affaires dans une Hospedaje (maison familiale proposant l’hébergement et les repas) et me reposer parce que demain … Vous verrez bien !

Du 26 au 28 février 2014, Lago Hermoso : Après un bon petit déjeuner, nous quittons le camping de San Martin. Les sacs de plombs sur le dos, nous voilà prêt pour une « ascension » de 800 mètres de chemins de terre et de pierres. Une fois sur la route, nous attendons une heure, pour prendre le bus qui nous amènera à une trentaine de kilomètres plus loin au lago hermoso.

 

Nous descendons au bord de la route. Il nous faut d’abord marcher 2 kilomètres pour atteindre le lac. Puis quelqu’un nous indique un camping à « 500 mètres ». Je ne sais pas où celui-là, il a appris les mesurer les distances mais ce qui est sûr, c’est qu’il n’a pas 20 kilos sur le dos !!!! Il ne faut pas nous prendre pour des mules hein !!! Enfin arrivés, nous choisissons un endroit avec vu sur le lac, plantons nos tentes et nous reposons au bord de l’eau.

 

Les pieds dans l’eau pour traverser de l’autre côté, loin de tout, près de rien. Idéal pour pique-niquer ou presque. Nous sortons le pain, le jambon et le fromage et voilà que nos amis les abeilles s’invitent au repas.Le soir, le jeu de cartes est de sortie pour passer la soirée bien tranquillement. 0 stress !!!

Du 28 février au 1er mars 2014, Lago Fakner : Au bord de la fameuse Route National 4O (traversant l’Argentine du Nord au Sud), nous usons de toutes les stratégies pour faire arrêter une voiture. Le soleil commence à taper fort et par chance, un pickup nous prend. Comme une fois n’est pas coutume, nous montons à l’arrière, les cheveux dans le vent. C’est depuis la fenêtre des passagers que l’on nous tend une bière. C’est ce qu’on appelle : Voyager en première classe !!!

 

Le lendemain matin, sur les coups de 7 heures, nous rejoignons Gaby, notre guide pour la journée jusqu’à la Cumbre. Un glacier à 5 heures de marche. Brebis galleuse de 18 ans, elle monte comme elle respire tout comme Pao. Tandis que moi et Jose, nous sommes un peu plus fatigués par les nuits en camping. Je ne sens déjà plus mes jambes. C’est au bout d’une heure de marche en pleine montée que je fais une pause au début du bosquet. Je me retourne face aux montagnes. J’interpelle Jose pour lui faire partager ce que je vois. Nous ne disons plus un mot. Devant nos yeux, un énorme lac de brume épaisse s’étend laissant les sommets des montagnes le traverser. Je n’ai alors qu’une idée en tête, c’est de le savourer…

 

Nous perdons de vue les filles à travers la forêt. Il nous faut encore un effort pour dépasser les arbres jusqu’à les rejoindre un peu plus haut. Là où le sol n’est fait de roche. Nous déjeunons sur un flanc de montagne, à reprendre un peu d’énergie.

 

La jeune guide, carte (croquis) en main, perd peu à peu le sentier et nous voilà un peu perdu. Pao, Jose et moi, tous les 3 fatigués, nous restant encore 3 bonnes heures de marche sans savoir où aller, nous décidons de nous arrêter là et continuer vers la fausse cumbre. Le terrain devient de plus en plus pentu. Le sol de plus en plus sec et fragile. Je vois derrière mes pas, quelques pierres dégringoler.

 

Exténué mais attiré par l’ivresse des hauteurs. Il ne me reste plus que 200 mètres de montée pour atteindre le sommet. Je peux y arriver, je le sais. Je n’ai pas fumé une seule cigarette de la journée et pas de crise d’asthme en vue. Je continue mes petits pas jusqu’à ce que …Gaby nous appelle d’en bas !! J’y étais presque…

 

On redescend jusqu’à une petite plateforme. On s’en fume une avec l’ami Jose. On se fait une photo de groupe pour montrer « qu’on y était presque », on apprécie le lac vu des hauteurs et on descend rejoindre Gaby pour aller pique-niquer dans la forêt. Nous n’avons presque plus d’eau dans nos gourdes. On les remplie dans un cours d’eau sortant d’une roche. L’eau est pure, fraiche et délicieuse. Nous regagnons enfin le camping et jouons le reste de l’après-midi aux cartes pour nous détendre et en buvant le maté.

 

Le soir arrive et nous n’avons plus de provisions. L’odeur des asados nous torture. Ce n’ai pas facile de faire un asado quand on est loin de tout et sans voiture. Nous commandons un sandwich de milanesa jambon-fromage à la réception. Mais on a encore faim. Puis à 22 heures, la fatigue se ressent, il est samedi soir et je pars me coucher.

1er mars 2014, « Chacun sa route, chacun son chemin » (Tonton David) : 12 heures de sommeil, je me lève à 10 heures. Nous déjeunons une dernière fois ensemble avant que chacun ne poursuive sa route de son côté. Eux, au bord de la route en direction de Neuquen pour prendre leur vol jusqu’à Buenos Aires et moi de l’autre côté de la route, le pouce levé en direction du SUD Patagonien. Une voiture s’arrête et je lance une dernière parole à mon ami : « Che Jose, Nos vemos prontoooo !!! » (On se voit prochainement !!!).

 

Comme l’histoire se finit bien. On ne se quitte pas comme ça au bord de la fameuse Route 40. On se retrouvera d’ici un mois pour mes derniers jours en Amérique du Sud à BUENOS AIRES !!!!!!!!!!!!!!!

Le Chili derrière moi, je viens de passer la frontière. L’excitation monte, me voici de retour en Argentine. Installé dans le bus, côté fenêtre et appareil photo en main, mes yeux s’attardent sur ce qui m’entoure…

 

D’un côté les chaînes de montagnes de la cordillère des Andes, séparant le Chili de l’Argentine. De l’autre, la Pampa. Des herbes hautes et sèches, des champs couleurs or dominent l’horizon. De bus en bus, l’aventure se poursuit. Je passe la nuit à Esquel avant de reprendre un bus de bonne heure jusqu’à El Bolson.

 

A El Bolson, le bus s’arrête. Je trouve un camping à moins de 5 minutes du centre-ville. Quel bonheur de ne pas devoir marcher plusieurs kilomètres avec ce sac de plomb. Une fois, la tente plantée, je pars dans les rues pour déambuler et revivre cette ambiance argentine si particulière.

Du 20 au 22 février 2014, El Bolson : le retour du maté, des empanadas (Argentine).

Je me fonds dans la foule de la féria (Marché artisanal) qui se tient autour de la place. Un petit creux surgit, je ne peux pas résister à acheter un sandwich à la milanesa (viande panée) et quelques empanadas au jambon-fromage (sorte de croissants cuits au four ou en friture). C’est l’heure de la digestion, je me pose dans le parc en imitant les argentins en buvant mon maté. De là, j’observe autour de moi les apprentis saltimbanques s’entrainer aux arts de la rues. Je me mets à rigoler devant un spectacle qui se tient sur la place. Une jeune femme à l’humour noir de quoi briser un peu la glace. Elle se présente. Ah ben ça alors, une française! Je la salue en bon français. Elle m’informe qu’un spectacle de théâtre se joue dans la soirée.

 

Plus tard dans la soirée, en me dirigeant à la pièce de théâtre, je repasse sur cette même place. Des personnes se rassemblent pour une petite danse au rythme de la chacarera (danse folklorique). La pièce de théâtre se joue. Je m’amuse et je ris. Je rencontre quelques personnes durant la pause. Je poursuis ma soirée en allant voir un concert de musique Tzigane.

 

Au camping, des regards se croisent, des sourires jaillissent, des signes de mains de moins en moins discret. Je rencontre Laura. Une petite fille de Mapuche (tribu natif du sud du Chili puis de l’Argentine) et voyageuse dans l’âme. Je l’accompagne au lago Puelo puisque je n’ai rien à faire. Je la regarde jeter un morceau de bois dans le lac. Je m’approche d’elle et je lui tends une pierre plate dans la main. Nous faisons un concours de ricochets. Je sourie.Quel bonheur de me retrouver ici en Argentine…

 

Le dimanche 23 février, je pars découvrir Bariloche (San Carlos de Bariloche) pour une journée avant de retrouver l’ami Jose à San Martin de los Andes. Je trouve le temps pour monter en haut du cerro compañero et admirer la vue sur les lacs entourant la ville. En soirée, je trouve des compagnons dans l’auberge. Nous échangeons sur le voyage. Et suite logique, nous filons boire une bière artisanale.

Le lac est agité. Le retour s’annonce violent. J’ai l’impression de faire de l’équitation sur un bateau. Evitant de taper les fesses contre mon siège, je travaille tous les muscles. Avez-vous déjà fait du rodéo sur un bateau ??? Moi, oui !! Quoiqu’il en soit, nous avons bien apprécié cette balade mouvementée.

J’arrive à Chile Chico. Je passe mes dernières heures avec Pierre et Gladys et je prends un minibus jusqu’à la frontière chilienne. Je fais valider ma sortie de territoire. J’ai deux heures pour atteindre Los Antiguos et prendre mon bus pour le sud. Je marche le pas accéléré avec les sacs à dos. Je tente de faire arrêter une voiture en montrant mon pouce. Un homme me montre son majeur. Je lui montre le mien. Je continue. Finalement c’est au bout de trente minutes qu’une voiture s’arrête. Elle m’amène au poste de frontière Argentin puis jusqu’au terminal de bus de los Antiguos (Argentine). Il est 20 heures. Mon bus est dans une heure. Je peux enfin continuer ma route en direction du sud à El Chalten.

Sous un abri bus, en attendant qu’une voiture veuille bien nous prendre, je sors la guitare et nous jouons une petite improvisation. Une voiture s’arrête, seulement trois personnes peuvent monter. Nous nous séparons, c’est l’heure des adieux. Nos vemos amigos. Suerte y que vayan bien !!!!

 

La voiture passe sur le route de « las chacras », nous passons devant la maison de Zakaria. Lui toujours posté à sa fenêtre à fumer les quelques cigarettes qu’il a dans sa poche. Je lui fais un grand signe de la main jusqu’à ce que sa maison ne devienne plus qu’un point bleu dans le paysage.

Un homme d’une soixantaine d’année sort au milieu de nulle part et vient à nous. On lui demande où l’on peut trouver de l’eau potable pour recharger nos gourdes. Il nous dit que chez lui, nous pouvons planter nos tentes dans son champ et qu’on y trouvera de l’eau. Sans rien demander en échange !!! Nous faisons connaissance de Zakaria, un être isolé à la sortie du village, vivant seul dans sa petite maison, la vitre cassée et se chauffant au poêle. Toujours debout, non, il ne s’assoit jamais Zakaria. Il reste poster toute la journée devant sa fenêtre à regarder la route pour voir si elle change, à fumer les quelques cigarettes qu’il a dans sa poche. Nous lui proposons de de boire ensemble un maté pour le remercier. Il accepte. On se met à cuisiner pour manger tous ensemble avec notre nouvel ami. Ne voulant pas le déranger plus longtemps, nous partons à nos tentes. Au petit matin, nous rencontrons sont grand frère. Le premier monsieur que nous avions rencontré en arrivant au village. Lui, Lizandro, 75 ans et puis sa femme Idé. Nous préparons le maté, le petit déjeuner. Tout le monde se régale. On leur offre quelques cadeaux, on se prend en photos et on se fait des embrassades avant de faire nos adieux. Muchas gracias por todo !!!!

En attendant mon prochain bus de 10 heures 30, je pars au café du terminal, je commande deux empanadas jambon-fromage et un double expresso et j’attends.

 

Après 3 heures de bus, j’atteins la ville de El Calafate. Je trouve une auberge et me repose un peu car demain, c’est la grande aventure… bonne heure, un bus vient me prendre aux abords de l’auberge. Je pars déposer le pied sur la glace… sur le fameux glacier Perito Moreno. D’abord, je passe une heure et trente minutes au mirador à me balader sur le sentier pour l’observer sous ses différents angles. Le soleil est au rendez-vous, la glace réfléchie. Elle est blanche, elle est bleue et elle est belle. Immense, ce glacier est haut de 50 à 55 mètres et long de 14 kilomètre. Il se forme par un amas de neige se comprimant sous son propre poids. En se compactant la neige forme la glace. Ce glacier est dit « stable », puisqu’il maintient son envergure au fil des années. La glace se forme d’un côté et de l’autre se brise. Il est vivant !! On l’entend craquer, se fissurer comme des coups de pétard. Un énorme bloc de glace se détache puis tombe dans le lac. L’instant est fort, intense.

Ma montre n’a plus de batterie. Je poursuis alors mon chemin avec mon vieux portable qui me sert de réveil et maintenant de montre quand je peux le charger. En quittant l’auberge HumHerhu (très bonne adresse pour ceux qui passent à El Chalten et pas cher) où j’ai été bien reçu par Hugo, le propriétaire, le vent me souffle dans le dos comme s’il voulait m’amener quelque part, me signifier quelque chose ou alors me presser! Je lui demande : « Où m’emportes-tu cette fois, el Viento ? ». Pas de réponse de sa part!! Il me souffle encore plus fort et moi, amusé que le vent me pousse… Je rigolerais un peu moins en arrivant au terminal de bus…

 

Il est 7heures 50 portable en main et j’attends mon bus de 8 heures pour El Calafate. Je fume une cigarette. Ne voyant pas le bus arriver, je pars consulter le guichet de la compagnie. La jeune femme me répond que le bus est parti à 8 heures et 5 minutes et qu’il n’y avait personne au terminal. « Comment ça ? Je suis là depuis 7 heures 50, il y avait du monde et je n’ai vu partir aucun bus de la compagnie. Regardez, il est 8 heures et 5 minutes sur mon portable ». Elle me répond : « Non Monsieur, il est 9 heures et 5 minutes »… Mon téléphone était resté sur l’heure Chilienne…

Du 13 au 15 mars 2014, Calafate et le Perito Moreno :  Le pied sur la glace (Argentine).

 

Du 15 au 22 mars 2014, Puerto Natales :  Las Torres del Paine (Chili).

 

Après El Calafate et le Perito Moreno, je passe une fois de plus la frontière du Chili jusqu’à Puerto Natales pour une rando de plusieurs jours à Las Torres del Paine.

 

Une bonne dizaine de kilo sur le dos (tente, sac de couchage, tapis de sol, vêtement chaud et imperméable, nécessaire à cuisine et nourriture), je commence le sentier du W. C’est parti pour quelques heures de montée. J’avance à bon rythme jusqu’à atteindre le campement Las Torres à une heure du mirador. Je plante la tente et je retrouve quelques chiliens et un argentin rencontré en chemin. Ils sont 4 et ont une tente pour 2 personnes… L’un d’entre eux me demande si je marche seul et si à tout hasard, j’aurais une place dans ma tente. Aller, vient mon ami. Pourquoi refuser ?? C’est alors que je rencontre « El Equipo de Chavon ». Nous apprenons à faire connaissance. Juani l'argentin, Roberto et Daniela les chiliens et Lisa l'atralienne. Ensemble, nous partons au petit matin après une nuit à 0 degrés sous la tente, pour monter jusqu’au mirador de Las Torres.

Sculptés par les vents, penchés, ils caressent presque le sol tandis que leurs feuilles verdoyantes, jaunissent et rougissent peu à peu. C’est l’approche de l’Automne. Plus loin, on aperçoit les tourbes rouges. Un sol humide où les plantes privées d’oxygène se dégradent en basses températures. L’acide de l’eau favorisant l’apparition de bactéries et forment alors les tourbes rougeâtres.J’atteins les portes Ushuaia. Une ville portuaire au bord du canal Beagle. De l’autre côté du canal, les montagnes du Chili. Si l’on dit qu’Ushuaia est le bout du monde, ici on raconte que c’est le commencement… 

Plus tard, je monte sur un bateau et j’approche de plus près le glacier. On se rend alors un peu plus compte de son immensité. J’atteins la rive du côté du glacier et pars chausser les crampons. Des semelles en aciers dentées pour mieux adhérer à la glace. C’est alors que je pars déposer le pied sur cet énorme glacier. Le soleil, toujours présent, me permet de prendre de jolis clichés. Au loin, j’aperçois se trouve une caisse en bois. Je m’y approche. A l’intérieur, du Whisky ! Non, je ne plaisante pas… Allez savoir pourquoi… Peu importe après tout. Je suis là, le whisky aussi… Aller je boirais bien un petit verre à votre santé ;)

Il est 7 heures, le soleil commence à se lever. Nous buvons le café pour nous réchauffer et sortons de quoi prendre un petit déjeuner du haut d’une butte de pierres glissantes. Derrière nous, le soleil se lève depuis la lagune, de l’autre les pointes des tours se colorent. Jaunes, oranges…

 

Plus tard, nous retournons au camping. Eux remballent leurs affaires pour retourner à Puerto Natales et travailler dans leur restaurant. Moi, je continue ma route jusqu’au campement Italiano. Le lendemain, le climat change radicalement. Le brouillard s’épaissi, la pluie s’invite. La moitié des sentiers sont fermés. J’entreprends une marche rapide jusqu’à atteindre le catamaran et rentrer à Puerto Natales. Je n’aurais pas terminé le sentier W. De retour en ville, je retrouve El Equipo de Chavon pour passer une dernière soirée avec eux dans leur maison éclairée à la bougie, réchauffée au feu de bois par le poêle. Une ambiance où règne la sérénité.

A Ushuaïa, j'ai vu une lueur à travers une fenêtre. Attiré, je me suis approché de la porte et j'ai frappé. Quelqu'un m'a ouvert et m'a fait entrer dans son intimité à passer un instant de vie réel auprès de ses amis. Un instant unique et précieux qui ne peut vivre un touriste avec le Lonely Planet en main. Ainsi j’ai rencontré mon amie Mercedes. Nous retrouvons plus tard dans un bar. L'idée de base était d'aller boire une petite bière. Mais comme elle est Argentine et moi Breton, nous avons bus plus d'une... C'est alors que nous rencontrons le grand fou Emiliano, un argentin de la région de Santa Fé. Nous formons alors une petite équipe bien sympathique. Le sourire aux lèvres, appareil photos à la main, nous profitons quelques jours plus tard, lors de l’apparition du soleil pour monter près du glacier Martial. Du haut du mirador, le vent souffle fort. D’un côté le glacier et la neige, de l’autre la vue sur la ville d’Ushuaia, le canal Beagle et le bout du monde Chilien, nous nous sentons vivant !!!

Une année au gré du vent, un long voyage à parcourir l’Amérique du sud, que j’achève ce voyage. Des milliers de sourires sur mon chemin, à  l’écoute de paroles humanistes, El Viento m’a préparé tout au long de la route à recevoir ici au commencement du monde toute la magie qu’il avait à m’offrir…

Hasta donde el viento me lleve !!!! 

Du 9 au 13 mars 2014, El Chalten : Trek au Fitz Roy et Cerro Torre (Argentine).

 

Il est 5h30 du matin et j’arrive à El Chalten. Je découvre aux premières lueurs le Fitz Roy qui se tient devant moi. C’est au cours des prochains jours que je m’apprête à camper pour l’approcher…

 

Le lundi 10 mars, je prends mon sac dans lequel j’ai glissé ma tente, mon sac de couchage (5 degrés limite de confort 0°, un peu limite !!), le tapis de sol, quelques vêtements chaud et de la nourriture pour le trek que je m’apprête à entreprendre.

 

C’est parti pour une dizaine de kilomètres de montées progressives avec des kilos sur le dos. Au bout de trente minutes, je ne sens déjà plus mes jambes et je transpire à grosses gouttes. Puis peu à peu, je commence à prendre mon rythme. Plus rien de m’arrête si ce n’est quelques beaux paysages. Arrivé à la lagune Capri au bout de 1 heure et 15 minutes (au lieu de 1 heures et 45 minutes), j’entreprends une pause. Je rencontre un couple de retraités franco-espagnol. Nous conversons quelques instants. Je me retourne face à la lagune que j’avais déjà oubliée et j’aperçois là devant moi, le Fitz Roy. Je fis un bon. Whaaaw qu’il est beau. Devant cette beauté, je me fais un sandwich jambon à la crème de fromage et origan. Hummm, qu’il est bon!

 

Je regagne un peu d’énergie pour continuer le chemin jusqu’à arriver un peu moins d’une heure plus tard au premier campement, Poincenot. Je plante la tente, je me repose quelques instants et je repars sans rien sur le dos cette fois pour 45 minutes de marche jusqu’au mirador du Glacier Piedras blancas. La nuit tombe peu à peu, je retourne au campement, je regarde le Fitz Roy se fondre dans l’obscurité jusqu’à ce qu’il disparaisse. Il est l’heure de manger. Je sors un vieux fond de cannette de bière. Non, ce n’est pas pour boire à votre santé ! Dans ce fond de canette se trouve du coton. Il suffit de l’imbiber d’alcool, allumer le tout et voici que cette vieille cannette se transforme en un véritable réchaud. Une économie et d’une légèreté, je peux manger mes pâtes au bout de quelques minutes seulement. Merci à Pierre del Equipo de las Chacras (Puerto Tranquilo, Chili) pour ce cadeau qui me sera d’une très grande aide.

 

4 heures 30 du matin et l’alarme de mon portable sonne. C’est l’heure de se lever si je veux voir le Fitz Roy aux premières lueurs du soleil. Dehors le vent souffle fort, j’entends la pluie tomber sur le toit de la tente et il fait froid. Je n’ai aucune envie de sortir de là. Je renonce et je me rendors. Au petit matin, je me prépare le café avec l’eau de la rivière et je pars pour une heure de grimpette jusqu’au mirador del lago de los tres. Le ciel est presque dégagé, je vois le Fitz Roy de près… Une beauté remarquable ! Oui, le voir en photo c’est magnifique mais le vivre... c’est incroyable !!!

 

Le vent ramène les nuages. Il souffle de plus en plus fort et une fine neige se met à tomber. Il est l’heure de partir. Je croise quelques randonneurs qui auront probablement moins de chance que moi de voir le Fitz Roy sans les nuages. Je rentre au campement, je fais mon sac et je continue mon chemin pour un autre camping (gratuit). Je longe les lagunes Madre et Hija (mère et fille), jusqu’à atteindre une plage où quelques personnes profitent de la vue. Je poursuis. J’arrive au croisement à moins d’une heure du campement. Je m’arrête et je mange quelques biscuits. En rando, on mange tout le temps !

J’arrive au campement La Agostini. Même routine, je plante la tente, je me pause, je mange quelques biscuits. Je pars voir le Cerro Torre en suivant le sentier et derrière cette bute, je vois dépasser peu à peu le cerro. Puis, j’aperçois une lagune aux couleurs grises laiteuse (due à la fonte du glacier). Et soudain, un glacier flottant dans la lagune. Surpris devant le premier Iceberg de ma vie, je n’ai pas su m’empêcher de crier ma joie. On se planque derrière des tas de pierres pour s’abriter du vent. On tremble mais on reste là sans dire un seul mot.

 

Le lendemain, après une nuit encore plus froide, je pars une dernière fois à lagune pour apprécier le Cerro Torre complètement dégagé des nuages. Je prends quelques photos avant de rentrer pour El Chalten. En approchant la fin du sentier menant au village, j’aperçois les premières habitations. D’un cri fort, j’exprime ma joie d’avoir fait ce trek.

Du 7 au 8 mars 2014 : En attendant qu’un voiture veuille bien nous prendre : La Patagonie, ça se mérite !!! (Chili)

 

Par où commencer ? Le plus simple est de vous préciser que la Patagonie, elle se gagne, elle se vie, elle se mérite… Sans le savoir, j’allais m’apprêter à vivre une des plus belles aventures humaines que j’aurais vécues jusque-là!!! Aller, je vous explique…

 

Le vendredi 7 mars 2014, je me lève sur les coups de 8:30 pour aller faire du Stop. Je quitte l’Hospedaje de Puerto Tranquilo, il est 10 heures. Sur le bord de la route principale, je vois 4 personnes faire du stop en direction du SUD. Mince, il y a de la concurrence dans l’air. La tâche ne sera pas facile. Je pars dans un petit commerce pour prendre un café. Je guette la route en attendant que l’eau boue. Mon café est près... Dehors, je m’allume une cigarette, le café à la main. Ca va de pair !

 

Je pars en direction des 4 loulous sur le bord de la route en leur demandant leur chemin. Tient encore des Frenchute (Français). Eux, vont jusqu’à Chile Chico proche de la frontière Argentine et moi… Je ne sais toujours pas ! Enfin si, jusqu’à El Chalten en Argentine mais la route pour m’y rendre, j’hésite encore! En réalité, j’aimerais passer par la route australe. C’est une aventure à elle seule. La route est une piste caillouteuse à faire en Stop. Quelques bus y passent mais seulement quelques bus. A O’Higgins, un ferry traverse le lac pour atteindre l’autre côté. Il n’y en a qu’un seul par semaine et c’est demain…

 

Je sympathise avec la petite bande. Eux, Pierre et Gladys, deux cuistots en voyage depuis 8 mois. Et Marco et Kaoula, en route depuis 2 mois et demis. Après quelques heures d’attente, un pickup s’arrête. Le chauffeur, un néo-zélandais accepte de prendre deux personnes en vue de la place qui lui reste. Finalement, il accepte de prendre 4 personnes, bon 5 et puis aller soyons fous, 6 personnes.

 

Après quelques photos de la bande, nous partons en route pour une bonne heure en nous arrêtant de temps en temps pour prendre quelques photos du lac Carrera General. Nous arrivons à l’intersection des routes menant d’un côté à Chile Chico et de l’autre à O’Higgins. Les 4 loulous descendent. Moi, je demande à Graig (le conducteur) jusqu’où il envisage de poursuivre sa route pour la journée. Il est incertain.Je tranche alors, n’ayant que peu de temps pour m’y rendre, je descends avec les Frenchute pour continuer du côté de Chile Chico. Adieux la Carretera Austral ! Il est le début de l’après-midi. Je ne sais pas quelle heure (ma montre vient de lâcher). Je sors ma guitare, je joue quelques accords. On chante un peu. On parle, on rigole, on fait du stop, on s’assoit, on se lève pour faire du stop, on commence à avoir froid, on commence à se sentir fatiguer, on fait les cent pas… 4 heures passent au bord de la route.

 

Kaoula se lève et dans un élan d’optimisme et nous dit qu’il faut faire une incantation. Je me lève, on dessine sur le sol de pierre et de poussières, un cercle protecteur de voyage. Dans lequel on y dessine la lune, deux étoiles, un cœur et un soleil. Autour du cercle, 4 points représentants les points cardinaux puis les 4 éléments de la terre : eau, terre, air et feu. On se met à chanter, à danser autour de notre dessin. On mobilise beaucoup d’énergie pendant que les autres nous regardent en rigolant.

 

Plusieurs voitures se mettent à passer, à rouler sur notre joli dessin sans s’arrêter. Nous on reste dans la poussière… Le soleil commence à se coucher. Il commence à faire froid, une voiture passe, s’arrête et accepte de nous amener jusqu’à Puerto Guadal, à une vingtaine de kilomètres plus loin. La voiture nous dépose. Un petit homme d’environ 70 ans se tient face à nous. Il nous sourit. II nous fait quelques blagues et nous orientes vers le centre. On trouve un supermarché pour acheter de quoi manger et on se dirige vers la sortie de la ville en direction de Chile Chico .De là, on tente de faire du stop. Au milieu de la route « les chakras », on regarde autour de nous à la recherche d’un endroit idéal pour sortir les tentes sans se faire chasser par la police où les habitants. Une voiture passe, chacun sort son pouce à la queuleuleu. Elle est déjà au loin.

 

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