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Para el viento au Pérou (2ème partie)

9h15, je quitte l’auberge à Arequipa pour me rendre au terminal de bus. Le taxi me dépose devant un premier terminal. Je me dirige au guichet de la compagnie de bus pour retirer le billet de ma réservation. Il n’y a personne. J’attends un peu jusqu’à ce qu’une dame prend place à la réception accompagnée de son bébé. Elle me demande la copie de mon passeport. Je n’en ai pas ! Pas moyen qu’elle en fasse une, je pars à la rencontre d’un cybercafé. Je fais ma photocopie, je retourne au guichet, je retire mon billet. La jeune femme me précise que je dois me rendre dans l’autre terminal en face de celui-ci. 9h45, je me rends au bon terminal, je trouve la compagnie de bus et je leur présente mon billet pour le départ de 10 heures. « Monsieur, votre bus est à 10 heures ce soir ! » Comment ?? Je leur demande s’il y a un autre bus dans la journée, si je peux échanger mon billet. Non rien à faire.Le temps s’arrête et je réfléchis à la situation. Le bus du soir me rendra à la frontière à 4 heures du matin et la frontière ouvre vers 7 heures. Que vais-je faire en attendant le bus du soir ? J’ai payé 8 soles pour me rendre au terminal en Taxi. Cela me reviendra au total à 24 soles si je décide de revenir en soirée. Je me rends à une autre compagnie, puis une seconde et je trouve un départ à 10h15 pour 25 soles (environ 6 euros). Je pars en direction du Chili.Je reprends la route, traversant le long du désert de roches sèches, observant la cordillère s’effaçant au loin dans les nuages. Il est temps de se reposer un peu, je ferme les yeux. Et l’aventure continue de l’autre côté : au Chili !

 

 

Arrivant de bonne heure à Cajamarca, avec ma nouvelle équipe nous nous dirigeons dans le centre à la recherche d’une auberge. A notre grande surprise, il n’y a pas d’auberge. Les prix des hôtels sont beaucoup plus chers et la grande difficulté est de trouver un lieu acceptant le Perro Feliz. Quelques heures passent, fatigués par la route, nous nous reposons sur un bout trottoir jusqu’à ce que Lolita revienne vers nous avec deux propositions… Ouf, on va enfin pouvoir nous délester de nos sacs à dos et découvrir la ville.

 

D’abord, Cajamarca était une ville occupée par le peuple des Cajamarcas ensuite par les Incas. En 1532, suite à une blessure de guerre, le seigneur Inca Atahualpa décide de se reposer et se faire soigner dans les bains thermaux de la région. Attrapé par un plan diabolique de Pizarro, l’Inca se fait emprisonner.

 

Atahaulpa propose à Pizarro de remplir la cellule où il est emprisonné d’or et d’argent jusqu’à la hauteur de ses bras levés pour regagner sa liberté. Une fois fait, Pizarro le maintien emprisonné et le condamne à mort quelques mois plus tard. Se soumettant à l’Espagne, l’Inca se converti au catholicisme pour éviter l’exécution au bucher. Il sera alors étrangler et perdra toute possibilité de réincarnation comme le veut la culture Inca. L’empire tombera au fur et à mesure entre les mains des conquistadors.

 

A une heure de trajet du centre-ville, se trouve Cumbemayo (le rio fino ou le fin ruisseau). Il s’agit d’un aqueduc datant de 2960 ans avant J.C.V.D. (comprendre Jean Claude Van Damme) ou à référence un peu plus historique, 1000 ans avant J.C. Situé dans les hauteurs et à proximité de roches impressionnantes Los Frailones (les moines pieux) faisant penser à la forme de moines. Cumbemayo amenait l’eau du haut des montagnes jusqu’à la cité de Cajamarca par des systèmes astucieux : des canaux sculptés dans la roche et parfaitement plats et un système de freinage pour la régulation du flux d’eau. La visite se termine pour nous et le Perro Feliz. Nous avançons peu à peu vers la sortie à travers les nuages jusqu’à en ressentir son humidité et sa fraicheur.

 

Un jour après mon départ pour Lima, le Perro Feliz s’en est allé sous les roues d’une voiture. Espérant que ses derniers jours étaient heureux et qu’il portait bien son nom de perro feliz.

Du 17 au 18 décembre 2013, Cajamarca : La chute de l'empire Inca

 

Jeudi 26 décembre 2013, au revoir le Perù, bonjour le Chili

Après un passage express à Lima pour couper mon voyage en deux, je continue ma route pour 19 heures de bus en retournant à Arequipa (sud du Pérou). Je décide de rester quelques jours le temps d’effacer mes courbatures. C’est ici, à l’auberge avec d’autres routards que je passe mon premier noël loin de la Bretaña. C’était mon premier Barbecue de noël : ) A minuit, en me couchant, j’entends les feux d’artifices résonner dans le ciel. C’est l’heure, alors : Joyeux Noël !

Du 19 au 25 décembre 2013, sur la route du Chili (Lima, Arequipa)

 

Lundi 16 décembre 2013, Leimebamba : El equipo del Perro Feliz

 

A deux heures de bus de Chachapoyas se trouve un petit village au nom de Leymebamba. Il n’y a pas énormément de raison de s’y attarder mis à part un excellent musée répertoriant plus de 200 momies, céramiques, armes, tissus de la culture Chachapoyas. Le plus surprenant est que tous ces objets et les momies ont été retrouvés dans un seul et même endroit. Au lac du Condor…

 

Autour de la petite place du village, je me promène l’appareil photo en main. Puis je remarque, deux personnes accompagnées de leur chien, s’abritant de la pluie sous le porche de l’église. D’abord, je leur lance un « Hola Â». La jeune femme me répond.

Les pieds sur terre et des milliers d’images dans la tête, je poursuis mon rêve en écoutant encore une fois une douce voix Catalane. Je me laisse guider par ses bons conseils pour découvrir au beau milieu de la selva, une histoire bien mystérieuse et les vestiges d’un autre temps. Je pose mes pieds à Chachapoyas.

 

Une population venue d’où on ne sait, habitait la région. Ils s’appelaient les « Chachapoyas Â», les Guerriers des nuages. Ils étaient grands et avaient la peau blanche. Ils ont laissé derrière eux de nombreux vestiges dont notamment la forteresse de Kuelap. Longue de 600 mètres et épaisse de 100 mètres, on dit qu’à elle seule, il lui aurait fallu trois fois plus de pierres que la pyramide de Khéops. Construite sur la crête d’une montagne à 3200 mètres d’altitude, il faut marcher entre 3 et 4 heures à bon rythme depuis le village voisin, Tingo pour accéder au site. L’entrée, haute de 15 mètres et se rétrécissant pour ne faire passer qu’une seule personne à la fois et une muraille d’une vingtaine de mètres de haut, convainquent de mener l’assaut. Lieu certainement stratégique puisque du haut de la montagne à la roche sèche, la cité est un véritable mirador permettant de guetter à l’horizon les éventuelles invasions ennemies. Plus bas, le sol fertile, devait probablement servir de récolte pour la population.

 

En entrant dans l’ancienne cité, on découvre des centaines de ruines circulaires qui furent des habitations où il ne reste que les bases aujourd’hui. Sur certaines d’entre elles, on peut observer des décorations en forme de losanges représentant l’œil du condor, du renard et les zigzags pour le serpent.

Ces guerriers des nuages ont bâti cette forteresse vers le xème siècle et auraient disparu par la dominance des Incas jusqu’en 1532 ou par l’arrivé des Conquistadors.

 

Autres vestiges, Les Sargofagos de Karajira. Ils se situent à quelques heures de la ville de Chachapoyas. A flanc de falaise ce trouvent ces quelques statues mesurant approximativement 1 mètre de hauteur. Qui a dit statues? A l’intérieur se trouve les restent de corps humains momifiés. Des sarcophages de la culture de Chachapoyas où les corps étaient momifié et en position fÅ“tal afin d’assurer la réincarnation du défunt.

Du 12 au 16 décembre 2013, Chachapoyas : le mystère des guerriers des nuages

 

Sur le route du Pérou 2ème partie (suite Equateur 2)

10 décembre 2013 à 12h30, gagnant l’autre côté du pont, j’arrive avec les 2 allemands et un équatorien au Pérou. Nous nous dirigeons devant le poste d’immigration. L’officier est parti déjeuner. Nous attendons une heure. A son retour, nous entamons la procédure pour valider notre entrée au Pérou. Cela prend une petite heure.

 

14h45, un taxi nous attend en face du poste d’immigration et nous prenons la route pour San Ignacio situé à 1h15 minutes de la frontière. Nous reprenons un autre taxi pour atteindre la ville de Jaen à moins de trois heures de trajet. Il est 16 heures.

 

45 minutes plus tard, nous arrivons devant une file de voitures bloquées par un barrage. Des ouvriers font des travaux sur la route. On s’occupe comme on peut en attendant le levé du barrage à 18 heures. La nuit commence à tomber, toujours avec mon appareil photo, j’apprécie le paysage et je fais quelques clichés. Finalement, nous arrivons à Jaen. Il est 20 heures. Je retire des soles (monnaie péruvienne), je m’installe dans une chambre d’hôtel rempli de cafard. Je me repose après un voyage de 13 heures car je reprends la route pour Chachapoyas au petit matin. Mes yeux se referment, je n’entends plus rien, je m’endors. Il est 22 heures.

 

 

Le lendemain, toujours de bonne heure, je prends cette fois une moto-taxi pour me rendre à Bagua Grande. De là, je prends un mini-bus pour me rendre sur les coups de midi à Chachapoyas. C'est la fin d'une aventure, mais bien d'autres sont à venir!!

Nous comprenons très vite que nous sommes de la même nationalité, décidément ! Je commence à échanger quelques mots avec eux, puis nous nous présentons. Je rencontre alors le jeune couple Camille (camarade masculin) et Lolita accompagnés de Perro Feliz, un chien qu’ils ont recueilli au cours de leur voyage. Toujours posté sous le porche de l’église à converser, voici que des enfants viennent à notre rencontre. Curieux de voir quelques peaux blanches perdues dans ce village, ils nous interrogent de mille questions. On se présente, on échange, on montre la carte du Pérou, on rigole et on prend quelques photos avec eux. Le soir même, nous prenons un bus pour Cajamarca.

Parce qu'il m'était interdit de prendre des photos à l'intérieur du musée (même sans flash) et que le gardien me surveillait, que je vous propose de regarder cette vidéo de youtube (en espagnol, désolé).

 

Vous pourez alors vous rendre compte de l'importance de ce musée et des richesses qu'il conserve.

 

Le musée propose de découvrir ce qui a été trouvé sur un même site, le lac du condor...

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