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Para el viento en Equateur (1ère partie)

Trois mois plus tôt en Argentine et Marina la Catalana m’apprenait à faire des bracelets brésiliens… La technique de ces fils entre mes doigts s’est affinée lors de mon passage à Tafi del Valle (toujours en Argentine), lors de ma rencontre avec les artisans de rue. Non, il ne fallait pas perdre cet enseignement, il ne fallait pas que ceci ne me mène à rien !! Il y a quelques jours, dans un bus en partance de Quito pour Otavalo, nous étions avec Julien et Morgane, en train de réaliser bien sagement nos bracelets lorsque mon voisin de bus, curieux de voir trois Gringos en pleine activité tissage, me demande si nous allions dans la même direction que lui. Je lui réponds que oui. La discussion s’installe. Il me parle de son travail, fabricant de sac en cuir. Après ces quelques mots échangés, je lui propose de lui apprendre à faire un bracelet. C’est ainsi que nous rencontrons Milton, un jeune équatorien de 21 ans.

 

Le lendemain, nous retrouvons Milton dans le village de Quiraga à 20 minutes d’Otavalo. Nous montons à l’arrière d’un Pick-up et rigolons de cette nouvelle aventure. En route, nous traversons le village d’une communauté indienne puis nous nous arrêtons 5 minutes plus loin sur le bord du chemin. Nous marchons pendant 20 minutes pour atteindre l’entrée du volcan de Cotacachi. Un sentier long de 14 km à crapahuter le long de la crête. Nous observons alors vue d’en haut, une lagune dans le cratère et de ces deux îles.

 

Plus tard, après 4 heures de marche et une pause déjeunée à contempler le cratère, nous allons chez Milton afin de découvrir son métier. Il nous explique dans son atelier, les différentes techniques de coutures qu’il utilise pour la réalisation de ses sacs. Il nous parle également des combats de coqs, très courant dans le nord du pays. Nous sortons de sa maison en brique pour assister à une démonstration. Cette fois-ci sans les lames accrochées aux pates. Il n’y aura pas eu de perdant !!!

 

Le lendemain, nous retournons chez Milton pour goûter le CUY préparé par sa jeune femme, Valéria. Le Cuy est un petit animal au goût de poulet, une viande grasse et avec beaucoup d’os. Très bon, sa peau est en revanche difficile à manger. Pour ceux qui ignorent ce qu’est le cuy, il est appelé en France: le cochon d’inde… Et oui ; )

 

Otavalo est connue pour sa grande féria (marché artisanal) qui occupe la plaza de los ponchos ainsi que les rues principales. En s’y baladant, on découvre ses femmes en habits traditionnels. Une sorte de blouse blanche finement brodée, un collier couleur or et une longue natte. Les hommes eux, sont munis d’un chapeau, d’une natte bien tressée et parfois d’un poncho bleu. Ici, on se sent à l’aise. Un simple croisement de regard avec les habitants et l’on obtient un bonjour suivit d’un sourire complice. Cela rajoute du charme à Otavalo. Aux alentours de la ville, on peut entreprendre de courtes randonnées dont celle amenant à l’arbre « El Lechero Â». Pour deux bonnes heures d’errance en plein cagnard, un poil perdu, sans carte, sans boussole et sans indications sur le passage, le chemin est choisi au pifomètre jusqu'à ce que l'arbre se présente devant moi. Un repos bien mérité autour de la Lagune de San Pablo. On raconte que cet arbre est sacré pour les indiens. Lorsque l’on casse une branche, du lait s’en écoule. Ainsi, lorsqu’un enfant décède, les habitants décident de l’enterrer au pied d’un Lechero pour qu’il puisse se nourrir éternellement.

 

Posé à quelques mètres du Lechero avec vue sur la Lagune de San Pablo, je me mets à penser que voyager c'est prendre du temps pour soi et apprécier ce qui nous entoure. Ici, à Otavalo, je prends le temps pour admirer les montagnes et la lagune de San Pablo, sentir le vent qui caresse mon visage et écouter le bruit du silence...

Du 19 au septembre 2013, Otavalo et l'écoute du silence  :

Lundi 23 septembre, il est une heure de l’après-midi. Je prends mes affaires et bien chargé comme une mule, je fais la bise à Morgane et Julien. Non ce n’est pas des adieux. Notre route se recroisera d’ici quelques jours en Colombie. Je me dirige alors vers la Panamericana pour attraper un bus en direction de Tulcan, ville frontière. Préférant partir de jour pour ne pas voyager de nuit au risque de me retrouver en colonie de vacances chez les Farcs. J’attends une heure avant de monter dans le bus pour 3 $.

 

C’est en attendant de passer la frontière et pour 3 heures de bus que je me remémore ces dernières semaines passées en Equateur. Je n’en ai pas fini avec ce pays. J’y retournerais après mon passage en Colombie en le découvrant cette fois de l’intérieur et pourquoi ne pas séjourner quelques-jours dans la jungle. Hasta Kenavo El Equateur!

Fin Equateur 1ère partie... En route pour la Colombie.

Du 14 au 19 septembre 2013, Quito et les pieds de chaque côté des hémisphères Nord-Sud:Nord-Sud :

Nous arrivons à Quito un samedi de beau matin. Une fois posé dans une auberge, nous partons rencontrer deux Equatoriennes pour visiter la ville. Le soir venu, nous les retrouvons accompagnées de leurs amis. Clairement, deux clans ce sont formés avec regrets. A croire que nous n’étions pas les bienvenus…

 

En Equateur, il est interdit de vendre de l’alcool les dimanches. Contre toute attente, nous avons pu en prendre une chacun à la réception de l’auberge. Il est 21H30, la guitare à la main, l’agent d’accueil me dit qu’il me reste 3 minutes pour faire du bruit parce que c’est dimanche ! Nous laissons couler et dinons. Après la quiche de Morgane (sans beure au fond du plat ; ), nous voulions consommer une deuxième bière. Il nous répond que c’est interdit puisque c’est dimanche. Oui d’accord mais alors pourquoi nous avoir laissé acheter une heure plus tôt ?? Bref, il est 22 heures et nous commençons une partie de jeux de carte le « Trou du cul Â». A 23 heures, il nous prévient qu’il souhaite aller se coucher et qu’il allait éteindre la lumière. C’est dimanche, nous ne pouvons pas non plus jouer aux cartes ! Une fois la lumière éteinte, nous commençons à converser. A l’approche de minuit, il revient pour nous dire qu’il faut vraiment qu’on aille se coucher parce qu’on est dimanche… Ici, il a le dos large le dimanche ! Désolé, mais nous sommes lundi !!!

 

Ces deux expériences nous ont un peu donné une mauvaise image de Quito. Et pourtant, quelques-jours passés ici, à faire des bracelets dans les parcs, à jouer de la guitare, à manger une soupe et un plat principal pour 2 $, à rigoler ensemble « ben ouais hein Â» comme dirait Julien numéro 2, pas un Ninja fou à l’horizon, nous y avons découvert une capitale relaxante. Pas un bruit de klaxonne, l’amabilité des commerçants et des habitants. Nous tombons sous son charme. Enfin, je retrouve Claudia et Carolina, 2 équatoriennes rencontré à Guayaquil, avec qui nous avons passé une excellente soirée. Muchissimas gracias.

 

Enfin, pour notre dernier jour avant de nous séparer de « copain Â» Julien, nous nous dirigeons à la Mitad del Mundo (la moitié du monde). Là où passe la ligne de l’Equateur. Nous y prenons quelques photos folles, les pieds de chaque côté des deux hémisphères Nord-Sud. Enfin, nous nous éloignons du monument pour nous diriger quelques centaines de mètres plus loin, là où le GPS donne les vraies cordonnées 0’’00’00 de latitude. Et c’est comme par magie que notre Å“uf se tenait aussi droit qu’un garde anglais du Palais de Buckingham.

En Equateur il y a les ÃŽles de Galapagos. Il y a aussi du côté de Puerto Lopez, l’Isla de la Plata (ÃŽle d’argent appelée paradoxalement l’île des pauvres). Pour se balader aux Galapagos, il faut prévoir un budget de 1000 dollars la semaine sans oublier l’entrée au parc d’une centaine de dollars… Heuuuuuu, allons faire un tour du côté de Puerto Lopez, il y a sans doute quelque chose à y voir par là-bas !

 

J’y retrouve « Copain Â» Julien, rencontré 2 mois et demis plus tôt à Tilcara (Argentine). C’est avec plaisir que nous nous retrouvons pour continuer ensemble un bout de chemin. De bonne heure, nous partons à bord d’un bateau pour aller observer les baleines. Le mois de septembre est la fin de la période où les baleines viennent dans les eaux du pacifique du côté de l’Equateur. L’eau y est plus chaude et peu profonde. Idéale pour la reproduction et y mettre bas. Au loin, nous apercevons un aileron, puis deux, ensuite vient une bosse, deux et puis trois, recrachant de l’eau par pression afin de reprendre de l’oxygène avant de repartir en immersion. Soudain, c’est une baleine volante qui fait son plus beau spectacle devant nos yeux émerveillées. On aurait dit qu’elle était en train de s’amuser à nous arroser. Nous avons vu une baleine sautée et en un mot : ESPECTACULAR !!!!!!

 

Nous continuons notre route pour aller sur l’Isla de la Plata où nous y découvrons les oiseaux fous aux pieds bleus. Non, ils ne se sont pas trempés les pieds dans de la peinture pour faire joli. Ces oiseaux aux cris fascinants pour attendrir leur compagne afin de se reproduire, ont une tête bien amusante. On pourrait même croire qu’il s’agirait d’une décoration en bois peinte à la main. Mais non, ils sont bien réels. Plus tard, nous reprenons le bateau pour aller un peu plus loin aux abords de l’île et y faire du SNORKING. Armé d’un masque et d’un tuba, j’ai nagé parmi des poissons clowns et pu observer les coraux.

 

Le lendemain avec « Copain Â» Julien, nous sommes allés du côté des plages de los Frailes. Des plages sauvegardées où l’on peut apprécier de s’y retrouver seul pour s’y baigner.

Du 6 au 11 septembre 2013, Puerto Lopez, ses baleines et ses oiseaux fous aux pieds bleus :

Julien me dit le plus discrètement possible : « Camille revient, il vient d’armer sa……………… KALACHNIKOV !!! Â». Je reviens sur mes pas et sans un mot, nous décidons d’aller nous réfugier dans nos chambres ! Cette histoire peut vous paraître toute à fait absurde et pourtant, c’est bien ce qui s’est passé ce soir-là... Le lendemain, nous avons pris nos billets pour quitter Canoa en direction de Quito.

Arrivés à Canoa, une autre ville destinée à la fiesta mais plutôt calme en cette fin d’été, nous rencontrons à la descente du bus, un autre Julien et sa copine Morgane, deux français de la Mayenne. N’ayant pas d’auberge sous la main, nous recherchons ensemble un lieu peu cher pour apprécier ces prochains jours.

 

Une soirée plutôt bien arrosée dans une auberge plutôt bien vide et dans une ville plutôt bien calme, que nous nous mettons à jouer au « Trou du cul Â». Pardon pour la vulgarité mais il s’agit d’un jeu de carte qui devient notre passe-temps… L’heure avançant, il ne reste plus que moi et Julien numéro 2. Sa tête sur la table, conséquence des quelques verres de vodka ingurgitées, me voici lancé dans une improvisation de guitare. Nous sommes dans notre délire. Soudain, nous entendons un bruit de sifflet. Nous nous retournons et au travers de la palissade en bambou, nous apercevons un homme vêtu d’une cagoule noire, un short à l’écossaise et d’une radio à la main posté devant l’auberge à faire les cent pas. Nous en rigolons en pensant qu’il est aussi fait que nous. Il s’éloigne ! La musique de la radio se rapproche et les coups de sifflets deviennent de plus en plus récurent. Il n’y a pas une voiture, pas une personne et ni un chat dans la rue. Il s’éloigne une autre fois. Juju lève enfin sa tête de la table pour aller se baigner. En sortant de l’auberge et il se fait siffler par le Ninja fou. Il revient dans l’auberge avec la peur au ventre. Cela commence à nous paraitre étrange, mais nous en rigolons et retournons à nos moutons… Pensant avoir une hallucination, je demande à mon collègue, si comme moi, il a vu, un Ninja fou, portant une cagoule noire, un short à la écossaise, une radio à la main, à faire les cent pas et à siffler fréquemment… Ouuffff, je ne suis pas fou ! Je décide alors de me rapprocher des bambous tel un commando à plat ventre caché par le peu de végétations et d’un vieux barbecue pour aller observer le Ninja fou. « CRIC CRIC Â»

 

 

Du 11 au 13 septembre 2013, Le Ninja fou de Canoa :

 

Au poste de frontière et de l'immigration, je me présente muni de mon passeport pour obtenir le tampon m'autorisant à entrer en Equateur. La femme du guichet me demande pour combien de temps je souhaite rester dans le pays. Lui demandant quel est le maximum autorisé, elle me répond 90 jours. Je lui dis que ça me semble bien. Elle enchaine avec un petit sourire : "oui, pour bien connaître l'Equateur...". 

 

C'est alors que je franchis sans encombre la frontière pour entrer sur le territoire équatorien.

 

Hasta luego El Perù, Hola que tal El Ecuador???

29 août 2013, Passage par la frontiere équatorienne :

Guayaquil est une ville peu touristique où l'on vient de passage pour continuer son chemin en Equateur. Pour ma part, j'y suis resté 3 jours pour me promener dans le quartier de Las peñas (quartier colonial aux maisons colorées), le long de Malecon 2000 en longeant le rio, au parque historico, avant de rejoindre la côte du pacifique.

 

 

Du 29 aoút au 2 septembre 2013, Ca veut dire quoi GYE?

Ahh GUAYAQUIL!!!! :

 

Montañita est une petite ville de surfeurs où l’on retrouve les gringos et artisans de rues pour la plupart argentins. Un petit paradis pour bons nombres de personnes puisque l’on se retrouve le soir dans les bars ou sur la plage en attendant que le jour se lève. A la différence de Mancora (nord du Pérou) qui ne m’avait guère laissé bonne impression avec ses boum-boums défiant le ronronnement d’un moteur de Boeing, ici l’ambiance est plus tranquille en ce début de septembre et de semaine. On sympathise rapidement avec quelques artisans argentins après avoir donné une clope et en retour on apprend dans à écrire son prénom en fil de métal dans la rue. C’est aussi un endroit idéal pour se replonger dans la guitare et y apprendre de nouveaux morceaux pour faire chanter les nouvelles rencontres.

 

Là où le bât blesse, c’est aux alentours de 17 heures, quand le soleil se couche, que les moustiques viennent vous tenir compagnies en vous laissant un agréable souvenir… Et c’est au gré du voyage, qu’une question plus que capitale revient chaque matin : « Avez-vous eu de l’eau chaude dans la douche ce matin ???? Â» Cela fait plus de trois semaines que le gant de toilette est devenu mon nouvel ami et je sens que ce début d’amitié n’est pas prêt de se terminer d’aussi vite… : )

Du 3 au 6 septembre 2013, Montañita sous des airs de guitare :

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