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Para el viento au Chili

Du 18 au 19 février 2014, Futaleufu

Un réveil pluvieux je rassemble mes affaires pour me rapprocher de la frontière Argentine. Je quitte le camping en suivant le chemin m’amenant 2 kilomètres plus loin à la route principale. Je me dirige vers l’axe de la route Australe * menant vers le sud et je m’abrite pendant quelques heures sous un abri bus en essayant d’arrêter une voiture avec mon pouce.

 

*La route australe (carretera austral), est la route qui part de Puerto Montt jusqu’à O’Higgins (Chili). Un mélange de route asphaltée ou chemin de terre ou de pierre, passage en bateau. Bref, une aventure patagonienne…

 

Au bout de 2 heures, une voiture s’arrête me prenant avec un couple qui attendait avec moi sous l’abri bus. Elle nous dépose à quelques kilomètres plus loin. De là, nous arrivons juste à l’heure du passage de bus. J’ai juste le temps de prendre une photo de la lagune qui se tient devant moi et de prendre le bus à la volée en direction de Futaleufu.

 

L’appareil photo à la main, je prends quelques clichés de la route australe. Dans le bus, je rencontre 2 chiliennes, Daniela et Camila avec qui je passerais mes prochains jours jusqu’à El Bolson (côté Argentin).

 

Nous arrivons à Futaleufu et nous nous installons dans une auberge pour y passer la nuit. Le matin suivant nous partons faire une excursion dans le rio à bord de mini bateau de rafting pour descendre quelques cascades. L’après-midi arrivant, je pars marcher pour monter

jusqu’au mirador de las banderas. Le chemin est mal signalisé. Au sommet, je me pose quelques instants pour contempler la vue en pique niquant. Les fourmis et les abeilles me tournent autour. Je leur tourne le dos. C’est qu’elles sont coriaces ces petites bestioles. Je continue mon chemin en me perdant un peu plus dans la végétation. Les branches commencent à attaquer mon visages, écorcher mes bras et mes jambes. Les épines s’accrochent et déchirent mon T-shirt. Je commence vraiment à me perdre. Je suis allé trop loin. Têtu comme un breton et l’esprit aventurier, je décide de ne pas rebrousser chemin. Je continu tant bien que mal à me frayer un chemin jusqu’entendre le son de la rivière. Je m’approche toujours un peu plus pour enfin retomber sur le sentier de départ. Ouf, je suis sauvé. Je peux enfin retourner au village et me préparer avant de prendre la route pour retourner au cours de la soirée et 9 mois plus tard en ARGENTINE.

D’abord, je me réveille doucement en prenant un café avant de faire mes adieux à Nayade. Je prends mon sac sur le dos pour continuer encore et toujours le voyage. C’est qu’il pèse une tonne depuis que j’ai la tente et la bâche anti pluie. Je pars en direction du port pour quelques kilomètres à pieds pour embarquer sur le bateau me ramenant au continent.

 

Départ initialement prévu à 11 heures du matin pour 5 heures de traversée. Je monte à bord. Finalement, nous aurons attendu jusqu’à 14h30 pour enfin quitter le port de Castro. Plus nous nous enfonçons parmi les fjords et la mer et plus la brume s’épaissie. Il devient alors impossible de voir l’horizon.

 

A bord, je fais la connaissance de quelques chiliens en vacances dans la région. Puisque la pluie est au rendez-vous, nous nous installons bien tranquillement à l’intérieur pour jouer à quelques parties de jeux de cartes. Encore et toujours « El hueco del culo » (Le trou du cul).

 

Nous arrivons enfin aux abords du port de Chaiten aux environ de 19 heures. Puisque nous avons quitté Castro avec 3 heures et demies de retard, nous nous retrouvons pris au piège par une marée montante. Nous devons attendre qu’elle redescende pour quitter le bateau et regagner la terre ferme. Il est minuit.

Dimanche 16 février 2014, de l’Île de Chiloé à Chaiten : Une longue traversée

Par chance, les chiliennes sont attendues par des amis au port de Chaiten. Je monte à l’arrière du pickup avec mes nouveaux camarades. Entassés à l’arrière avec les sacs à dos, il nous est difficile de trouver une assise confortable. Le pickup roule à bonne allure. Le vent glacial nous frigorifie. Quelques 45 kilomètres plus loin, nous atteignons le Parc de Pumalin (Propriété de Monsieur NORTH FACE) et nous nous rendons au camping pour y planter nos tentes. Nous prenons quelques photos LIGHT PAINTING avant de nous écrouler sur nos tapis de sol, bien au chaud dans nos duvets. Je passe deux nuits dans le parc national à camper en profitant de la vue sur les montagnes avoisinantes. Enfin, me voici en PATAGONIE...

Du 16 au 18 février 2014, Le Parc de Pumalin

Le Pérou derrière moi, j’entre dans la première ville au nord du Chili, Arica. J’aperçois une longue plage du pacifique bordant la ville sur toute sa longueur. La première différence qui me saute aux yeux et qui est de taille, est lorsque vous attendez devant un passage piéton, vous êtes surpris de voir les voitures s’arrêter, vous laissant passer. Je découvre aussi peu à peu l’extrême amabilité des chiliens. Oui, ils ont le cœur sur la main. Je découvre aussi une nouvelle langue, des mots nouveaux qu’il me faudra apprendre vite. Si Po ! Des « Po » à la fin de chaque phrase. Il faut bien tendre l’oreille puisque les chiliens parlent vite. Encore une fois, je vais devoir m’habituer à un nouvel accent. Mon premier sentiment : « Vacan, estoy en Chile » (Super, je suis au Chili), et je ne suis pas prêts de le regretter.

 

Je pars visiter un musée à 12 kilomètres de là pour y voir les momies. Au retour à la ville, je pars à la découverte de la ville jusqu’au Morro, le mirador de la ville. Là se tient un Jesus Christo. Je ne peux pas m’empêcher d’y faire quelques photos pour m’amuser un peu.Le lendemain, à bord d’un mini-van, je pars pour apprécier la longue route qui me mènera jusqu’au Parc Naturel de Lauca et d’une des lagunes des plus hautes au monde : Chungara.

 

Du 26 au 28 décembre 2013, Arica : Les momies et le Parc de Lauca

Vous vous posez un instant avec eux et parlez de ce qui vous vient en tête. Vous rencontrez leurs amis qui deviendront également les votres durant votre passage à San Pedro.

 

Vous partez faire le tour du désert avec une agence. Vos yeux se posent sur les montagnes, le sol rêche, le sable. Vous êtes dans la vallée de la lune. Vous appréciez le coucher de soleil et les ombres colorer le paysage. Vous partez découvrir les lagunes, vous apercevez les vicuñas (sorte de lama), des flamands roses. Vous vous détendez dans un bain thermal où l’eau est tellement salée que vous flottez. Vous êtes surpris. Vous vous jetez un peu plus loin dans un autre basin d’eau pour vous laver du sel qui s’est accumulé sur votre corps et partez une fois de plus apprécier le coucher de soleil mais cette fois dans le désert de sel. Vous voyez le sel cristallisé, vous marchez en sandales dans une énorme marre d’eau recouvrant le sel. Vous avez l’impression de marcher sur de la neige les pieds presque nus. Plus tard, vous retournez au mini van pour déguster un Pisco Sour (pas pour moi malheureusement, mais vous l’appréciez pour moi). Vous allumez la radio et vous vous mettez à danser le limbo en plein désert.

 

Le lendemain de beau matin, vous vous levez à 5 heures pour quelques heures de route. Vous découvrez les gésiers cracher de la vapeur d’eau. Vous y prenez le petit déjeuner toujours en plein désert. Vous reprenez la route et faites la rencontre d’un petit renard peu farouche sur votre chemin… Non, vous ne rêvez pas, vous êtes bien avec moi à San Pedro de Atacama : )

Imaginez quelques instants que vous êtes entourés d'un paysage vastement plat. Au fond du décor les montagnes se dessinent, le sol de la terre est rêche et pourvu de grosses pierres. En longeant la route, au milieu de rien, vous commencez à apercevoir des toits. Les habitations deviennent de plus en plus nettes au fur et à mesure que vous vous en approchez. Vous arrivez à l’entrée du village et tombez sur ce panneau. Vous vous trouvez à San Pedro d’Atacama au beau milieu d’un désert des plus hauts et des plus arides au monde. A quelques kilomètres de là, se trouve la frontière bolivienne (aux environs du Salar d’ Uyuni). Parfois il y pleut tout de même. On dit alors que c’est l’hiver bolivien, lorsque les nuages et les températures froides de la Bolivie franchissent la cordière des Andes pour passer du côté du Chili et créent un choc thermique dans la région d’Atacama.

 

Vous posez votre sac dans une auberge et sympathisez avec les personnes qui la tiennent. Vous partez découvrir le petit village et tomber sur une petite place apaisante. Vous retrouvez quelques chiliens que vous avez rencontré dans le bus.

 

 

Du 3 au 8 janvier 2014 : Non, vous ne rêvez pas, vous êtes bien à San Pedro de Atacama!

Chacun de notre côté, nous faisons notre tour du Chili. Il fallait donc s’organiser pour nous retrouver. C’est à la Serena que je retrouve le copain Christophe. Un français passionné de couture (il fabrique ses propres gavroches) et d’harmonica. J’ai eu le plaisir de rencontrer au début de mon voyage à Buenos Aires et nous nous étions retrouvés quelques mois plus tard, au nord de l’Argentine pour une petite semaine à découvrir le charme de la région de Jujuy et de ses empananas (les croissants argentins). C’est avec plaisir que je le retrouve pour continuer nos longues conversations sur la vie, le voyage, l’aventure, les filles…

 

Et Noël, une argentine au Chili pour une semaine de vacances. Nous nous étions rencontrés à Cusco au Pérou. Nous nous retrouvons une fois de plus avant mon retour pour Buenos Aires. Tous ensembles, en compagnie de leur camarade de voyage, nous avons passé quelques jours les pieds dans le sable en journée et le soir à préparer la comida (la nourriture). Après une tentative d’Asado loupé (barbecue à l’Argentine), nous remettons le

 

Du 9 au 12 janvier 2014, La Serena : les retrouvailles

pleine lune. Nous aurons passé notre soirée à manger les pains concoctés par la Gabriela, à boire le maté, à prendre quelques photos étonnantes, à apprécier ce silence en communion totale avec mère nature, à apprécier la danse des étoiles filantes. Nous nous endormons peu à peu à la belle étoile. La sérénité absolue…

 

De retour à Pisco Elqui, je continue à voir la Karen et je rencontre ses amis. Nous partons ensemble du côté du village d’Horcon à 7 kilomètres de là pour y suivre un cours de cirque. Sur place, nous nous rendons comptes que les horaires ont été modifiés. Nous improvisons alors sur une séance de yoga sous un chapiteau de cirque pour finir en beauté sur un peu de méditation.

 

Ce séjour à Pisco Elqui m’aura libéré mon esprit et à la croisé du hasard, m’aura permis de rencontrer des personnes aussi magiques que mystérieuses me donnant à leur manière la « luz » que je recherchais pour poursuivre mon chemin avec plus de sérénité…

 

 

 

Le soir suivant, en compagnie de Karen, une chilienne vivant au Brésil que j’ai également rencontré sur la place, nous partons le temps d’une nuit en compagnie de la Gabriela, dans sa propriété perdu au milieu de nul part, dans les montages pour y installer quelques tentes, faire du pain au feu de bois, pour apprécier le silence et à contempler les étoiles.Les éléments sont au rendez-vous et prennent tout leur sens dans ma quête de voyage. En tirant une carte de Tarot que me tend Karen, je tombe sur la carte « el tipi de la luna » (le tipi de la lune). Le tipi serait un lieu pour y rechercher « la luz » (la lumière). Je serais là pour chercher un peu de lumière, de la sérénité, me ressourcer et transformer mes ondes négatives en énergies positives…A vrai dire, oui !

 

C’était le but même de mon voyage que j’avais peut être un peu égaré au cours de mes aventures. En tout cas c’est bien ce dont je cherchais en venant sur ce lieu… Il me fallait m’égarer un peu pour y trouver des sensations fabuleuses et mystérieuses. Une longue nuit s'offre à nous sous un ciel de

 

plus intéressant que les hôtels. Je décide de la suivre et je m’installe tranquillement dans une grande maison, idéal pour ces prochains jours.

Comme chaque voyage en solitaire qui se respecte, le coup de blues fait partie de l’aventure. Pour prendre la distance avec cette petite déprime passagère, je pars m’isoler quelques jours sans accès à internet pour me libérer de la technologie, apprécier l’ennuie et me débarrasser de quelques pensées inutiles parasitant mon esprit. Je quitte alors La Serena pour me réfugier dans les montagnes de la Valle Elqui, me confronter à moi-même, retrouver un peu de simplicité, de la vérité, quelques étoiles, quelques rencontres et un peu de méditation…

 

Loin de la ville et de ses artifices, je découvre le petit village de Pisco Elqui (un peu touristique tout de même) où l’on se plait à flâner autour de la place centrale, à se balader dans la vallée. C’est un endroit connu pour ses énergies positives, son magnétisme et un des meilleurs lieux au monde pour observer les étoiles. Sur la place centrale, je fais la connaissance d’une petite dame, Gabriela, une soixantaine d’année, qui me propose une chambre à un prix nettement

 

 

 

 

Du 13 au 17 janvier 2014, Pisco Elqui : Un lieu magique et mystérieux

couvert pour leur faire découvrir un plat typique de la BZH que je m’interdis de louper… Etonnées par le talent culinaire de quelques frenchute (français mignons), nous auront regagné le statut de bons cuisiniers français… Merci aux crêpes !!!

Du 7 au 16 février, Ile de Chiloé : La Bretagne patagonienne

De beau matin, je remballe ma tente et quitte définitivement la pluie en montant dans un mini-bus municipal (pas très pratique avec les sacs à dos) jusqu’à Puerto Montt. Je continue ensuite dans un bus puis sur un bateau chargé de nous amener de l’autre côté : sur l’Ile de Chiloé.

 

Enfin les pieds sur la terre ferme, j’arrive à Ancud au nord-ouest de l’île. Je passe deux nuits, le temps pour moi de découvrir un paysage qui m’ait si familier. Des airs de Bretagne. Oui, mais avec des pingouins ou manchots en plus.Les plages sont sauvages, les oiseaux me tournent autour. Quelle joie de retrouver un paysage que je connais si bien. Le soir, c’est la fête de la ville et pour en prendre plein les mirettes : feux d’artifices.

Je continue la route en me dirigeant à Dalcahue, un petit village avec un marché artisanal. Je tombe sur une fête locale de danses folkloriques où l’on mange de la bonne viande. Le lendemain, je continue mon chemin à Castro où je serais hébergé quelques jours chez Nayade, une chilienne au cœur voyageuse. Chez elle, je rencontre un breton. Une soirée crêpe s’impose.

 

Faisant le tour de la ville de Castro, je découvre les palafitos (maisons sur poutres), la cathédrale en bois. Je croise deux visages déjà croisés à Dalcahué. Je rencontre alors Genesis et Sol, deux chiliennes d’Osorno, qui vendent des bracelets et boucles d’oreilles pour pouvoir partir en vacances. J’aperçois Eva et Isabelle, deux voyageuses rencontré à Ancud et que je croiserais plusieurs fois de manière inattendues dans la région. Nous passons quelques heures tous ensembles à discuter dans le parc, à jongler, chanter et jouer de la guitare. La buena onda !

Ensuite, je pars queques jours à Cuaco pour une petite randonnée dans le parc national et participer à la « Fiesta de la luna », une sorte de grand rassemblement de jeunes chiliens et mochileros pour une soirée de grosse beuverie. J’en ressors indemne.

 

Il est temps pour moi, de continuer le voyage. Je passe une dernière nuit à Castro et je quitte une île pleine de légendes, aux maisons colorées et aux églises en bois pour retourner sur le continent sud-américain.

Le pirate solitaire s’est arrêté le temps d’une semaine sans remettre son sac sur le dos. D’abord, j’ai apprécié de pouvoir repartager le maté avec les quelques argentins rencontrés à l’auberge. Puis, grâce au site couchsurfing, j’ai rencontré une autre pirate, Vale. Une jeune femme pleine de projet et de bonnes énergies qui m’emmènera avec elle à suivre un cours de Yoga intensif où j’ai finis la tête sur terre mais les pieds en l’air (position de yoga type poirier). M’emmenant ensuite à rejoindre sa tribu, les Piratas Zen avec qui j’ai passé mes quelques jours à Pirater, à discuter des énergies de la vie et finir en beauté sur un spectacle de clownerie.

 

J’ai compris au cours de mes dernières rencontres depuis la Valle Elqui et Valparaiso que je recherchais en faisant ce voyage, un peu d’étoiles et de magie. Et si le vent m’emporte sur son chemin, c’est bien pour y rencontrer des personnes m’apportant la « luz Â»... Et quand à mon nez que j’avais pointé jusqu’ici, il s’en est allé par d’autres horizons un plus étoilé et les yeux rieurs…

Valparaiso ou Valpo pour les intimes. Un nom que j’ai beaucoup entendu durant mon voyage. Sans vraiment savoir à quoi m’y attendre, j’y ai pointé le bout de mon nez pour y déposer mon regard. Une ville à taille humaine et vallonnée, on monte ses rues jusqu’au en haut des collines appelées Cerro. Parfois même, on emprunte un funiculaire antique pour faciliter la monter. Du haut des cerros, on apprécie alors la vue sur la ville, le port et l’océan. Surtout si l’on est en bonne compagnie. En continuant la balade, on visite la maison de Pablo Neruda, un poète chilien très populaire. En redescendant jusqu’à la place Anibal Pinto, on découvre les artistes de rue présenter leur spectacle espérant empocher quelques luca (1 luca = 1000 pesos chilien soit un peu plus d’un euro). A Valpo, on aime se perdre dans les rues colorées. Les rues sont des lieux de libre expression. Une liberté par la couleur.

Du 20 au 27 janvier 2014, Valparaiso : Y’a de la piraterie dans l’air

De beau matin, j’arrive à Valdivia. Il est 5h30. Les cheveux détachés (9 mois de voyage), le jean’s déchiré (toujours 9 mois de voyage) et le visage à peine réveillé et marqué par le fauteuil de bus (11 heures de trajet et aussi 9 mois de voyage en bus de nuit), je quitte le terminal de bus pour trouver une auberge. En chemin, je sens les regards de la patrouille de police se braquer sur moi. Je continue ma route en les ignorants. Après quelques détours dans les rues, je finis pars leur demander la direction de l’auberge que j’avais noté sur mon petit calepin de voyage… Posté devant l’entrée de l’hostal, je sonne et j’attends. Ne voyant rien se passer, je resonne et j’attends encore… Non, toujours rien. Je reprends mes sacs et je pars du côté du fleuve. Là, je pose ma guitare, mes sacs à dos et mes fesses. Contemplatif, je m’émerveille de beau matin en regardant le fleuve se colorer de mille manières au lever du soleil…

 

Valdivia est une petite ville tranquille longeant un fleuve, aux bâtisses coloniales allemandes, avec quelques lions de mer le long du port. A quelques kilomètres de là, se trouvent les plages du Pacifique. Je pars du côté de la Niebla pour y passer une nuit en camping et je passe l’après-midi en compagnie de quelques chiliens rencontrés sur la plage. Une fête locale se tient dans le village, je regarde quelques spectacles de danses folkloriques en mangeant quelques empanadas et brochettes de viandes. De retour à Valdivia, je pars me balader dans le jardin botanique, le regard bien curieux, je me retrouve coincé dans la toile. Plus tard en soirée, avec quelques routards rencontrés à l’auberge, nous partons pour le Bierfest. Une fête de la bière Artisanale et au folklore allemand. Non, je vous assure, je suis bien au Chili : )

Du 28 au 30 janvier 2014, Valdivia : C’est au Chili ou en Allemagne ???

Après ce plein de buenas ondas, la motivation revient à moi et c’est avec ou sans la pluie que je pars bien motivé à visiter les alentours. Je découvre alors les chutes d’eau bleue azur de Ojos de Caburgua. Le jour suivant, je pars de bonne heure enfilant ma tenue de randonnée pour une marche de 9 heures dans le parc de Huerquehue. Je découvre des lagunes gigantesques, des arbres immenses, des montagnes se camouflant derrières de nuages épais, des cascades sur le chemin, une petite mygale sur le bord d’un tronc d’arbre. Si la pluie a été mon cauchemar lors de ces derniers jours sous la tente, je me dis qu’elle a aussi permis de rendre ce paysage unique. Une nature extrêmement généreuse. Sur le sentier de « los lagos Â», je fais la connaissance de Nathalie, une jeune femme de Toulouse. Amoureuse de la Bretagne, de la bière, du vin, de la bonne viande et de fromage. Comment ne pas sympathisé avec elle. Les nombreuses discussions que nous avons partagé sur la vie, le voyage, la nature auront rendu les 9 heures de marches bien appréciable et nous avons bien mérité cette petite bière avec vue sur la lagune… Merci Nathalie et bonnes vacances ; )

On se rend très vite compte que voyager au Chili revient à cher. Surtout si l’on souhaite parcourir le sud du pays. Pour faire quelques économies, je m’encombre un peu plus en achetant une tente de camping. Au prix de 50 euros, il me faudra une petite semaine d’utilisation pour la rembourser et commencer à faire quelques économies pour poursuivre l’aventure.

 

Pucon est une ville située en bordure d’une grande lagune, au pied du Volcan de Villarica et à quelques kilomètres du parc national de Huerquehue. Arrivé sur place, je cherche un endroit où planter ma tente pour profiter de ces prochains jours… sous la pluie !

 

D’abord, la mauvaise météo rend l’ascension impossible du Volcan de Villarica et me pousse à ne rien faire. Je ne rencontre personne au camping et pas l’ombre d’un bar pour converser avec son voisin de comptoir. Seulement des restaurants où l’on vient en famille ou entre amis. Pas un endroit pour y rencontrer du monde. La solitude porte son poids, je me demande alors ce que je viens faire là.

 

Finalement, sans grand espoir, je trouve enfin un endroit. Je goûte une bière artisanale et les serveurs se mettent à me parler. Je rencontre ma voisine de comptoir. Je sympathise avec tout ce beau monde et m’invitent à les suivre pour une after parce que c’est « Buena Onda » (Bonnes ondes). Je rencontre alors quelques Chiliens bien chaleureux venus pour la plupart de Santiago de Chile pour travailler et gagner un peu d’argent le temps d’un été.

Du 31 janvier au 4 février 2014, Pucon : Ca fait partie du voyage…

Nous nous retrouvons sur une île désertique, toujours la pluie pour compagnie. Cela nous importe peu devant ce lac gigantesque et le vert de la  végétation s’effaçant dans les nuages épais gagnant tout l’horizon. Nous entreprenons une petite marche jusqu’à atteindre un mirador. Nous restons un instant pour  apprécier ce petit cadeau de la nature. Voulant regagner la petite crique, nous nous enfonçons dans le bosquet. La machette aurait été de rigueur. Finalement, il faut bien l’avouer, nous nous perdons peu à peu dans cette végétation humide et sauvage mais quelle aventure pour El equipo de los perdidos (l’équipe des paumés)… Nous rebroussons chemin jusqu’à rejoindre finalement la petite crique. Savourant chacune de ces minutes précieuses à passer sous l’abri d’un arbre couché, nous imaginons toutes sortes de stratégies de survie sur une île désertique au beau milieu du lac. Un bruit de moteur s’entend au loin, le bateau revient avec une bonne heure de retard. Nous étions heureux de nous retrouver sur cette  île si paisible.

De retour à Petrohué, nous retournons prendre un dernier café ou un chocolat chaud pour nous réchauffer avant que chacun ne poursuive son propre voyage...

Un jour de pluie comme un autre dans la région des lacs, je me lève à 8h30 pour prendre un bus à la volée. Cette fois-ci, je pars visiter quelques merveilles au Parc National San Vicente Perez Rosales aux environs de Puerto Varas. J’attends trois bons quart-d’heures sous un abri bus en mangeant mon morceaux de pain-fromage-mortadelle en guise de petit déjeuner. Le bus arrive, s’arrête et m’emmène peu à peu dans la forêt, à quelques 6 kilomètres de la Ensenada là où j’ai planté ma tente. Je descends aux Saltos de Petrohué. Devant moi, des cascades rejetant l’eau en puissance formant une rivière à la couleur bleue azur. Comme c’est beau !

 

N’y restant que quelques minutes pour éviter de me retrouver sous la pluie, je prends un café à l’entrée du site et monte dans un nouveau bus. Comme c’est difficile de boire son café dans  un bus… Je descends 16 kms plus loin au village de Petrohué. Je me retrouve alors face à face avec le Lago de todos los santos (le lac de tous les saints).

 

On me propose de participer à la visite du lac sur une grosse navette touristique. Observant le brouillard s’épaissir à l’horizon, je décide de rester à quai pour visiter le lac depuis la terre ferme. Je pars me balader une trentaine de minutes, je prends quelques photos sous les fines gouttes de pluie et je pars me réfugier à la cafétéria, bien à l’abri devant un second café. Me réchauffant doucement, je fais la rencontre de 2 français, qui comme moi voulaient échapper au  mauvais temps : Frédéric et Marion. Nous nous présentons, parlons chacun de nos voyages respectifs et puis nous sympathisons.

Quelques heures passent, ils m’invitent à les suivre sur un petit bateau pour nous rendre sur une petite île au milieu du lac. L’aventure commence et nous rencontrons deux chiliennes à bord : Monica et Pilar (alias Shakira, et oui).

 

Jeudi 6 février 2014, El lago de los todos santos et l’Equipo de los perdidos (l’équipe des paumés)

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